Denis Rouvre

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O dia seguinte - Tribos imaginárias urbanas

C’est le jour d’après. Après le black-out et le chaos. Le jour où la vie reprend ses droits.

L’effondrement a eu lieu; et du passé, plus rien n’existe.

Mais l’espoir n’a pas disparu avec la nuit. Le soleil se lève sur une planète engourdie, et pour les vivants tout est à réinventer.

Sortis du sable brûlant de Jéricoacoara comme des décombres fumantes des tours de Fortaleza, ils revinrent immortels et glorieux. On les croyaient éteints, oubliés, vaincus, écrasés par le conformisme et la banalité, mais c’était sans compter sur la force de résilience qui brûle en chacun. Écoutez leur cri muet : "N'oubliez pas la part de Dieu en vous !" Cette part d'éternel, de soleil, d'étoile et de boue, qui triomphe de tous les naufrages. Ce scénario post-apocalyptique est le décor de tous les imaginaires possibles. Quel avenir pour ceux qui restent ? Quelle utopie à inventer ?

À Fortaleza, capitale de l’état du Ceará, la ville a mangé les hommes. À l’écart des plages aux eaux turquoises perdurent des favelas oubliées où le ciel est bas et l’avenir bouché, un monde hostile où survivre devient une affaire collective. Au pied des tours, la mégapole n’a plus à offrir que les ruines d’une civilisation fanée. Ses habitants, descendants de portugais, d'indigènes et d'esclaves noirs, résistent au cœur de ce Babylone brésilien. Ils sont les survivants d’un monde englouti par le béton et portent en eux et sur eux tout ce que les hommes ont laissé derrière eux. Parés de vêtements glanés au gré des organismes de don ou de vente au kilo, les sans-abris et les prostituées réaffirment leur liberté quand les bodybuilders affichent sur leurs muscles un vieux ventilateurs ou ce qu’il reste d’une baffle. Tout ce que la surconsommation a fait d’excessif se transforme en armure flamboyante pour affronter la réalité d’une vie en marge. Enfermés par la même ville écrasante, de la favela de Pirambu à l’immeuble São Pedro, indéfectiblement liés par leur trajectoire, ils conquièrent un pouvoir dont ils avaient jusque là été écartés. Dans l’immensité de ce monde en renaissance, ces tribus parmi la Tribu ont désormais toute leur place.

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